Qui suis-je ?

Biographie

Je suis né de deux parents artistes originaires d’ex-Yougoslavie qui ont vécu une vie de bohème tout en ayant une carrière exceptionnelle avec plus de 400 expositions dans 38 pays du Monde.

Toute mon enfance se passe dans une bulle de magie traversée de célébrations, de musique et de rencontres humaines et artistiques.

Par contraste, mon premier contact avec l’école primaire est un choc : je comprends qu’il existe un monde où l’amour et la liberté ne sont pas une évidence de tous les instants. Je m’adapte tant bien que mal à ce nouvel environnement, qui me fait cependant découvrir la littérature et la philosophie, vers lesquelles je me sens attiré de façon presque irrésistible, comme si c’était une évidence de toujours.

Je fais une hypokhâgne et une khâgne au Lycée Molière à Paris avant d’obtenir un DEUG d’histoire et de lettres modernes, puis une licence de philosophie.

En parallèle, ma famille traverse des épreuves terribles liée à la guerre en ex-Yougoslavie. Mon père étant d’origine bosniaque et ma mère d’origine croate, ils se lancent dès le début des années 90 dans l’aide humanitaire et utilisent l’art pour sensibiliser l’opinion occidentale à ce qui se passe dans cette région du Monde.

Le fait de voir réapparaître des camps de concentration en plein cœur de l’Europe provoque chez moi un choc de conscience et j’oriente mes recherches en philosophie politique sur la question de la psychologie collective.

Mon travail vise à démontrer comment les révolutions qui ont marqué l’histoire de l’humanité n’ont fait que reproduire sous une forme différente les mêmes schémas inconscients d’aliénation entre le groupe et le chef, et en quoi cette relation de dépendance a jusqu’ici toujours empêché le développement de l’autonomie individuelle et de l’intelligence collective à une large échelle.

En 2001, j’obtiens une maîtrise de philosophie avant d’entamer une thèse l’année suivante. Je continue à y développer mon analyse en utilisant une approche épistémologique pour analyser en quoi toute l’histoire de la pensée est déterminée par des paradigmes limitatifs qui empêchent l’esprit humain d’avoir une saisie directe de la nature de la réalité. J’obtiens mon doctorat de philosophie en 2006 avec une mention Très Honorable à l’Université Paris X.

Néanmoins, les épreuves liées à la guerre auront eu raison de ma mère en 2002. Sa mort aura pour moi un impact très important. Dans la mesure où ma mère est décédée d’un cancer qu’elle a contracté à un moment où elle était dans une profonde souffrance psychologique, je développe un fort intérêt pour la psychosomatique et j’écris mon premier essai publié en 2005. Ce dernier s’appuie sur les statistiques mondiales du cancer pour prouver que l’apparition de cette maladie ne peut pas s’expliquer si on ne prend pas en compte la relation entre le corps et l’esprit du patient, et en quoi la plupart des maladies dégénératives trouvent leur cause (et leur guérison) dans les conflits inconscients que développent les individus et que le corps somatise pour se libérer du stress.

Pendant ce temps, je développe mes premiers sites Web à partir de 1998 pour des artistes, ce qui m’amène à devenir consultant Web à partir de 2005 en parallèle de mes études. Je travaille aussi comme webdesigner et illustrateur et je publie régulièrement des articles pour différentes revues de philosophie.

De 2008 à 2011, je travaille comme consultant pour différentes organisations comme l’Institut Européen de Philosophie Pratique et pour des sociétés de ressources humaines.

Fermement persuadé que la place du philosophie est au sein de la Cité, je ressens le besoin de me connecter aux problèmes concrets du monde et de ne pas juste être un beau parleur incapable de mettre en œuvre des solutions pratiques.

L’entrepreneuriat m’en donne l’occasion. En 2011, je crée MyJobCompany avec mes deux associés Grégory Herbé et Cédric Cohen-Lemberg. En tant que Directeur de l’Innovation, je conçois un outil qui combine un algorithme centrée sur le savoir-être et le savoir-faire et une technologie de recrutement participatif.

3 ans plus tard, MyJobCompany compte 100.000 chasseurs de tête sociaux et 600 clients dans le Monde, devenant ainsi le leader sur le marché du recrutement participatif.

Conscient que la révolution que nous voulons porter dans les ressources humaines ne pourra réussir que si elle est portée par une large alliance d’acteurs, je cofonde ensuite le Lab RH en 2015 avec Jérémy Lamri, CEO de Monkey tie.

Le Lab RH connaît un développement fulgurant et un an et demi plus tard, il rassemble plus de 350 startups de l’innovation RH ainsi que 30 grands groupes. L’objectif de cette coalition : faire réussir la transformation des entreprises, de développer le bonheur au travail et de favoriser l’émergence d’une société où l’épanouissement humain deviendrait la première préoccupation.

Enfin, persuadé que tous ces changements ne pourront advenir qu’à condition que les modèles politiques actuels connaissent une mutation radicale, je lance CollectivZ en 2016. Porté par un réseau d’innovateurs, CollectivZ utilise le jeu pour fonctionner en intelligence distribuée. Il s’agit d’une initiative open source qui vise à donner naissance à une nouvelle forme d’organisation.

Aujourd’hui, je me définis comme un évangéliste et un « maker » de l’intelligence collective, et je consacre toute mon énergie à en favoriser l’émergence à l’ère du digital à travers des modèles participatifs dans le domaine de l’éducation, de l’économie et de la politique.

Cependant, tous les projets que j’ai contribué à lancer ne grandissent aujourd’hui que parce qu’ils sont soutenus par des êtres dont j’ai eu la chance de croiser le chemin et qui ont cru dans la vision d’un nouveau monde possible.

Je ressens une profonde gratitude parce que la vie m’a connecté à ces individus capables de faire bouger les choses. Aujourd’hui, je peux enfin me sentir utile à une époque où l’humanité est en train de vivre une transformation décisive.

Je suis en effet persuadé que le basculement est possible. Mais il nécessite un investissement de chaque instant pour éviter que les formes du passé ne se réinjectent dans les possibles qui s’ouvrent à nous.